Article premier : Fichier texte sans nom

Aujourd’hui marque une révolution dans la vie misérable et muette que je mène cloitré dans le « quarante mètres carrés » qui me sert de chambre et dont je n’occupe que les trois mètres carrés consacrés à l’ordinateur et a ma console de jeux Xbox.

Aujourd’hui, c’est décidé, je parle (j’écris). Motivé par mon seize sur vingt à l’écrit du BAC de français (et je dévoile bien ce détail par snobisme), et bien dévoué à montrer au monde que n’importe quel lascar circoncis dans mon genre peut réussir cette épreuve aussi facilement qu’il est simple de trouver une allégorie probable dans un texte de Zola, je crée ce blog que personne ne va lire mais qui me fera bien rire lorsque, allongé sur mon lit de mourant d’un cancer quelconque, je le relirai et m’apercevrai de mon propre ridicule. Quand je mourrai, je serai capable d’auto-dérision, j’en suis persuadé.

J’ignore encore la cause de mon futur cancer. Peut-être n’y en aura t-il aucune ? Peut-être l’alcool ? Ou le travail ? Ou le sexe ? Le tabac ou l’herbe ? Il est d’ailleurs paradoxal que la nature puisse nous guérir autant qu’elle peut nous détruire, si l’on ne considère pas la mort comme une guérison. Pourquoi vouloir « sauver la nature » (Je mets des guillemets car la cause écologiste est assez absurde selon le Pr. Joly – ma prof de S.V.T. en fait), alors qu’elle nous expose aux dangers et à la souffrance addictive. L’homme est masochiste, il sauve ce qui peut le tuer.

C’est donc maintenant (à dire avec un élan d’enthousiasme) que je me lance dans l’écriture d’un article non-potable mais pas dangereux, alternant les phases d’observation de mon chien et les phases d’écritures, posé sur une chaise longue elle même posée dans mon jardin lui même posé sur la nature destructrice dont nous parlions tout à l’heure. Cette fois le soleil est sur un bon coup de sadisme, un « coup de soleil » (Il ne faut pas rire). A vrai dire, je suis plus appliqué à ma tâche d’observateur qu’à celle de rédacteur. Je n’ai pas l’expérience d’un rédacteur, mais j’observe depuis que je mesure la taille que mesure mon organe phallique aujourd’hui. Mon chien veut que je lui lance la balle, mais trop posé, je lui refuse ce geste… Quel sadisme !

(pause Call of Duty)

Comme le Zucco de Koltès, je rêve d’être un chien ou quelconque animal dénué de contraintes et d’intelligence. Je ne suis pas assez con à mon goût – même si je joue à Call of Duty-, mais être un chien me permettrait de l’être un peu plus – quoiqu’un chien ne puisse pas jouer aux jeux vidéos, mais je suis prêt à tirer un trait sur cette chose si je développe la capacité de jouir d’une balle lancée à vingt mètres et de caresses à la tendresse discutable.. Les Beliebers sont finalement proches de cet état bestial, et c’est en ça qu’elles sont enviables : leur utopie se résume aux « boulles » de leur maître (Le gras Bieber) qu’elles prennent plaisir à aller chercher le plus vite possible pour avoir le privilège de les avoir dans la bouche avant les autres.

Les cons sont heureux pour un rien. Les autres ne voient rien qui puisse les rendre heureux (Je suis un peu fataliste, j’admets).  Gilbert est-il heureux ?

Pour ceux qui disposent d’une vie « IRL » et ne passent pas leur temps à rire de celle des autres, Gilbert c’est lui :

Bon, d’accord, je joue à des FPS avec des amis Jason, Kévin, et d’autres prénoms connotés BOULETS. Mais le suis-je vraiment assez pour être invité à comparaitre devant les caméras vicieuses d’une émission de téléréalité vénale et conceptuellement absurde (on rassemble quelques déchets d’un pays pour en faire des déchets un peu connus et un peu plus riches) ou feindre d’être un joueur professionnel de culture avalée futilement et bourgeoisement sur Wikipédia sur le plateau de Questions Pour un Champion – émission généralement suivie par des retraités vaniteux avides d’impressionner leurs petits enfants en leur montrant leur grande culture qui est, proportionnellement au temps qu’ils ont eu pour s’intéresser à l’extérieur de leurs cerveaux lobotomisés par leurs banquiers, pathétiquement légère – ? Je ne l’espère pas…

Bref, je ne vais pas faire le révolté social, le petit communiste en crise d’ado (je ne voterai pas PCF, ni NPA) qui trouve le système capitaliste injuste, et cetera; je perdrais toute crédibilité face aux petits communistes de ma classe de seconde que je prenais plaisir à dégouter de moi-même en leur balançant des discours d’extrême-droite (auxquels je ne crois pas avoir cru un jour) ou en les invitant à Mc Do, sachant pertinemment qu’ils refuseraient. (smiley fier)

Et comme je ne vais pas faire le coco, je vais conclure. J’ai jamais aimé les conclusions, elles ne font que reprendre l’introduction, c’est une PERTE DE TEMPS. De plus les conclusions veulent dire que c’est fini, et même si pour vous cela relève d’une libération (je te félicite si tu as tenu, tu peux éventuellement m’envoyer une dédipix lmao hihi), pour moi il s’agit d’un retour à la normale. C’est comme la descente après l’ivresse, comme le sommeil après l’orgasme ou l’oublie après la gloire (Demandez à Tragédie). Bref laisse moi conclure comme je le souhaite petit insolent. De toutes façons j’écris pour moi, donc si j’ai pas envie de faire de conclusion j’en fais pas. Alors je conclue par une non-conclusion.

Conseil : Tu peux relire l’article en écoutant Where is my mind, ça change totalement l’expérience de lecture, si si je t’assure… Hum…

My head has collapsed, but there is nothing in it.

Publié dans Sur un coup de texte | Laisser un commentaire